Le Petit Potin de Junay

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Une vente aux enchères au secours d'un village d'Auvergne

La gestion du budget d'une commune n'est pas chose aisée pour une équipe municipale surtout lorsqu'elle perd de ses habitants. 

A Landogne, dans le Puy-de-Dôme, les 200 habitants ont décidé de se mobiliser pour assainir les finances communales, et tenter de faire baisser une dette énorme que possède le village. Le nouveau conseil municipal invite les habitants à donner des biens personnels pour qu'ils soient mis aux enchères le 27 septembre prochain.

La commune auvergnate, qui dispose d'un budget annuel de quelque 250.000 euros, doit rembourser d'ici quatre ans 400.000 euros. L'équipe municipal a déjà supprimé les subventions aux associations, et il est demandé aux habitants de faire un effort de façon à éviter la mise sous tutelle de la préfecture.
 
Les biens réunis pour l'heure sont des plus divers, avec notamment des stères de bois, six bouteilles de vin blanc, des ballots de foin, des sacs de grain, une tronçonneuseune, une perceuse, un barbecue, un buffet, des caisses de champagne... "Mais attention, cette vente est sérieuse, il ne s'agit pas de vendre n'importe quoi. Les lots non vendus par le commissaire-priseur clermontois Philippe Jalenques seront rendus à leurs propriétaires", prévient M. Thomas adjoint aux finances de la petite commune, arrivé aux affaires municipales en mars dernier, après les trois mandats consécutifs de l'équipe précédente
 
La somme espérée pourrait atteindre les 3.000 euros. "Cela peut paraître peu élevé", convient l'élu. "Mais pour nous, c'est important, car cet argent nous permettra d'acheter des gaines techniques nécessaires au passage du haut débit pour l'internet et d'acheter de l'enrobé à froid pour combler les trous dans la chaussée" et "c'est important de montrer au préfet que nous voulons nous en sortir et pour nous, c'est une belle manifestation de solidarité".
 
La commune espère évidemment résorber sa dette, à terme. Par exemple, "l'ancienne municipalité avait aménagé 16 parcelles à lotir, et seules 3 sont à ce jour vendues", explique M. Thomas. "Ca sera long, mais il faut attendre que les 16 parcelles soient vendues et que les acheteurs aient construit pour pouvoir en espérer quelque chose".
 
Pour l’adjoint aux finances il est surtout "important de montrer au préfet que nous voulons nous en sortir et pour nous, c'est une belle manifestation de solidarité".



 

Ecrit par Junay le Lundi 8 Septembre 2008, 14:43 dans "Actualités" Version imprimable

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